✨ Vaincre le syndrome de la bonne élève ✨
ou remettre du jeu partout en lâchant prise sur l'enjeu...
Salut mes p’tit Sérifs* !
Vous lisez le numéro 12 des Groovy Letters (+ déjà 12 numéros bonus envoyés aux abonnés payants qui ont en plus reçu autant de cartes postales et de surprises dans leurs véritables boîtes aux lettres !) et je suis vraiment heureuse de pouvoir m’adresser à vous !
Ici on parle de lettrage, de créativité, de bon son et de joie, alors c’est parti !
🎒 Le syndrome de la bonne élève
Je ne sais pas faire autrement que de “faire bien”.
Vous en souffrez peut-être aussi : ce syndrome de la bonne élève est à la fois un bienfait et une malédiction, parce qu’il peut à la fois mener à des résultats merveilleux et à la prise de tête la plus absolue.
Maintenant que j’approche doucement mais sûrement de la cinquantaine, je me dis qu’il serait temps de m’en débarrasser.
Alors j’ai eu une idée !
Encore ?! Mais c’est quoi cette fois ?
Et si pour une fois, je ne prévoyais pas de sujet précis à l’avance pour vous écrire…
Ah ouais ? C’est gonflé, ça ! Nous on veut se marrer, tu comprends.
Ouais, mais ça pourrait être rigolo !
Tu vas nous dire, oui ? On en peut plus du suspense !
Haha ! Chouette, ça vous intéresse ! Alors sans plus attendre, voici le concept que je m’apprête à tester aujourd’hui :
✨ La Groovy Letter Aléatoire ✨
🎲 Laissons parler le hasard
J’ai cherché sur internet s’il existait un générateur de phrases aléatoires : évidemment que ça existe !
Voici le lien, pour que vous puissiez jouer aussi : https://tools.waytolearnx.com/random-phrase-generator
En laissant toutes les options par défaut (on est là pour lâcher prise, donc je laisse au hasard toute la place pour s’exprimer), voici ce que j’obtiens :
Okayyyyyy, ce seront mes titres de paragraphes… alors, c’est parti ! Jouons !
👓 Les informations que vous souhaitez sont juste devant vous
Ne dit-on pas que le meilleur moyen de cacher quelque chose c’est de le poser bien en évidence ?
Quand tu cherches tes lunettes, elles sont probablement sur ta tête.
Mais est-ce que pour autant TOUTES les informations qu’on souhaite sont juste devant nous ?
Par exemple, là, j’aimerais retrouver le nom de ce documentaire que je voulais absolument voir sur Sly Stone (le musicien) réalisé par le batteur des Roots (dont j’ai oublié le nom, mais c’est le gars qui a un peigne dans les cheveux, vous voyez qui c’est ?), et juste devant moi, je n’ai que mon cahier de croquis sur lequel j’ai écrit :
“Ce qui compte pour la lisibilité en lettrage, c’est surtout le haut des lettres”.
Mais peut-être que c’est justement une information que VOUS souhaitiez !!!
Aaaaaaah, et dans ce cas, ça serait magique, parce que ça voudrait dire que l’aléatoire avait raison.
Si vous le pouvez, répondez à ce sondage afin qu’on sache à quel point l’aléatoire est un petit coquinou ou un gars sûr :
Faut que je vous raconte pourquoi j’ai écrit ça dans mon carnet de croquis : je suis en train de préparer l’atelier de lettrage que je donnerai ce samedi (le 26 avril) au Salon Micro Truc à la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette (Luxembourg).
J’ai dessiné un fanzine de 8 pages (dont voici la page 2) comme support de l’atelier parce que je pense qu’on n’aura pas le temps de le terminer (faut dire qu’il dure 30 minutes seulement)… ainsi, les participants pourront repartir avec du matériel et des explications pour finir chez eux : on va découper et coller un alphabet groovy.
🥔 Ce paquet de chips n'est qu'à moitié plein
Vous aussi ça vous énerve que le paquet de chips ne soit jamais rempli jusqu’en haut ?
Ben ouais, grave !
Même si on nous raconte des histoires sur le fait que ça simplifierait le transport : en ajoutant beaucoup d’air dans le sac, ça permettrait aux chips d’arriver jusqu’à nous intactes.
Mouais… m’enfin, ça fait quand même BEAUCOUP d’air. Ça fait cher l’air !
Je vous le fais pas dire !
Surtout que comme le dirait Jean-Claude Van Damme : “Si on enlevait l’air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre. Et les avions aussi.”, alors si ça se trouve, c’est la faute de Vico et Lay’s si les Boeings ont de plus en plus d’accidents.
Puisque le hasard nous y invite, intéressons-nous aux lettrages des paquets de chips :
Well, ce serait pas un peu la GIGA déception ? 😐 À part Cheetos qui s’est un peu laissé aller, pour le reste, on est quand même sur du pas super fun. Allez, on aime bien le bonhomme Pringles aussi, m’enfin, tout le reste est à pleurer.
Nous v’là bons pour faire un lettrage de paquet de chips qui ait de la gueule !
Bah ouais, pas le choix !
Bon, si vous insistez aussi…
De quoi a-t-on besoin ? Visiblement le monde de la chips aime particulièrement le jaune, mais aussi le bleu et le rouge (forcément, c’est la couleur complémentaire du jaune).
Il nous faut un nom de marque aussi ! Je vois qu’il y a souvent des “è”, des “o” et surtout des “s” à la fin ! Mmmh… 🤔
J’ai dessiné un logo rapido parce que souvenez-vous, j’essaye de combattre tranquillement mais sûrement mon syndrome de la bonne élève : 30 minutes pour une vanne, ça me parait suffisant.
Pour trouver le nom, j’ai cherché dans un dictionnaire de rimes quelque chose en “os”, et comme quand on compte en paquet de chips le temps passe plus vite, ça m’a apparu être le nom idéal dans les choix qui m’étaient proposés :
Alors, on passe à l’apéro ?
Haha ! C’est très imparfait, mais le concept me plaît bien. Serait-il temps de tout envoyer balader et de lancer une marque d’apéritifs ?
⚖️ Ce crime est passible d'une peine beaucoup plus lourde aux États-Unis
Je ne suis pas sûre que ce soit une excellente idée de se lancer dans le business du snacking au moment même où la malbouffe et Trump (qui est un genre de malbouffe du cerveau) règnent en maîtres sur les États-Unis.
Néanmoins, l’absurde étant toujours mon style d’humour préféré (surtout quand il émane de la vraie vie), penchons-nous un instant sur les lois les plus incongrues qu’on peut trouver aux USA.
Petit florilège :
en Arizona, il est interdit, pour un homme ou une femme de 18 ans et plus, d’avoir plus d’une dent manquante quand il ou elle sourit,
dans le Dakota du Nord, il est interdit de s’endormir dans un lieu public si on n’a pas retiré ses chaussures au préalable,
dans le Dakota du Sud, c’est encore mieux : il est interdit de s’allonger dans l’enceinte d’une usine fabriquant du fromage,
à Hawaï, ils sont remplis de bon sens puisqu’il est interdit de se fourrer une pièce de monnaie dans l’oreille (ce qui pousse à se demander s’ils ont de très grandes oreilles ou de toutes petites pièces de monnaie),
dans l’Iowa, il aurait été impossible de tourner la série Magnum puisqu’il est interdit à un homme portant une moustache d'embrasser une femme en public,
je ne pourrais pas vivre à Waterville dans le Maine parce qu’il est interdit de se moucher en public (alors même que je me mouche 365 jours par an).
J’ai trouvé ces formidables informations ici, je vous invite à aller lire les autres, y en a de bonnes !
🔎 Nous nous concentrerons sur trois sujets principaux
Afin de connaître ces trois sujets principaux, j’ai interrogé un générateur aléatoire de mots (cliquez si vous voulez jouer aussi). Voici ce qu’il m’a donné :
le poète :
Ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé des ateliers d’écriture que j’anime à la MJC de Villerupt (54) depuis le mois d’octobre tous les premiers samedis du mois.
Lors de l’atelier d’avril, on a fait un cours spécial “écriture de chansons”.
C’était très chouette, évidemment, et pour titiller le poète intérieur en chacun de nous, j’ai proposé un exercice qui nous a bien fait rigoler.
Il s’agit de l’exercice dit de l’arborescence.
C’est assez simple et je vous invite à le faire vous-même, vous verrez, c’est cocasse et en plus ça donne un tas d’idées de sujets sur lesquels écrire (mais ça pourrait tout aussi bien fonctionner pour dessiner ou même composer) :
- preums, on choisit un mot (si rien ne nous vient, on peut toujours le choisir grâce à un générateur aléatoire de mot ou en en tirant un au sort dans un bouquin)
- deux’ : sans réfléchir, on note 2 mots qui nous viennent quand on pense au premier mot
- trois’ : pour chacun des mots, toujours en écriture automatique, on écrit 2 mots… et on continue comme ça jusqu’à ce qu’on ait 16 mots, comme ça :
C’est alors qu’on a devant nous une galaxie de mots qui ont tous plus ou moins un rapport (dans notre psyché, en tout cas) et qu’on peut s’adonner à une analyse : est-ce qu’il se dégage un thème de tous ces mots ? Est-ce que certains mots me parlent plus que d’autres ? Qu’est-ce que je peux en faire ? Et boum, à partir de là, notre poète intérieur se met à écrire, connecté à l’inspiration qui vient du plus profond de lui-même. Ouais, c’est cool 😎
Même si parfois, ça peut laisser un peu perplexe au premier abord : “Euuuh… là ça ne va pas du tout : je suis partie de coquelicot et j’arrive à meurtre… ”. Mais justement ! C’est sur le chemin entre deux idées qui n’ont pas l’air faites pour vivre ensemble que le poète peut s’exprimer 😉le rival :
Y a un truc super avec les rivaux, c’est qu’ils nous motivent à démontrer qu’on est meilleurs qu’eux.
😱 Quoi ?! Machin a été choisi pour cette super expo à laquelle je n’ai même pas candidaté ?! Mais c’est dégueulasse !
➡️ Et boum, je candidate à mon tour pour l’an prochain et j’en profiterai pour faire en sorte de laisser un souvenir impérissable de mon passage.
😱 Quoi ?! Bidule a réussi à travailler avec ce client génial alors que moi j’ai même pas pensé à le démarcher ?! Mais c’est trop injuste !
➡️ Et paf, j’envoie des mails à mes clients rêvés pour ne plus que ça me passe sous le nez.
Un rival, c’est pas mal : ça met un gros coup de Stabilo sur tous les trucs qu’on voudrait pour nous mais pour lesquels on avait oublié qu’il fallait se bouger les fesses.le tracteur :
On avait déjà parlé des bienfaits de la jachère dans une ancienne Groovy Letter intitulée “Les bienfaits de la vacuité”. Y a rien de tel que de se foutre la paix et de se reposer pour que le terreau soit à nouveau créatif. On ne peut pas être fertile tout le temps, c’est bien normal.
Mais quand vient le temps des moissons, il faut bien sortir le tracteur et se mettre au travail. Alors une fois qu’on a la bonne idée (par exemple grâce à l’exercice de l’arborescence), qu’on est bien motivé (par exemple grâce à l’aide d’un rival qui vient de réussir quelque chose sous notre nez), il reste encore à s’y mettre !
On chevauche le tracteur (à défaut de chevaucher le tigre) et PAF, on profite d’une récolte abondante. Parce que faire des efforts, ça augmente tout de même considérablement le pourcentage de chance de réussite, c’est mathématique.
💡 Pendant un moment, nous étions enthousiasmés par l'idée
C’est le moment confession : figurez-vous qu’il y a un moment déjà j’avais entrepris de faire un inventaire de mes jeux de société.
Un truc sérieux, hein, “bonne élève style” ! Un tableur Excel avec des tas de colonnes pour le titre du jeu, le nombre de joueurs, la durée d’une partie, l’âge requis, un résumé, le type de jeu et puis bien sûr sa localisation dans la ludothèque.
J’ai démarré, j’ai saisi environ 150 jeux en un weekend de travail, et j’ai alors réalisé que je n’avais couvert qu’une toute petite partie de la ludothèque sus-citée.
L’enthousiasme des débuts m’avait quittée donc j’ai abandonné, enfin non, pas tout à fait renoncé, juste reporté à plus tard.
C’était il y a environ 2 ans et demi.
Ce sont des choses qui arrivent.
Puisque je quitte mon syndrome de la bonne élève, je célèbre l’anarchie qui fait qu’on choisit des jeux au feeling et non après l’analyse approfondie d’un tableur 🥳 Encore une victoire sur le “faire bien” en laissant toujours plus de place à la spontanéité.
🔥 Un système de chauffage central au gaz nouvellement installé
En principe, à ce moment de la Groovy Letter, je vous propose d’écouter une chanson bien à propos avec le sujet du jour.
Alors là ! Bonne chance pour trouver un rapport avec ce titre ! Le chauffage central ! Hahaha !
Riez, riez, mais sachez que quoi qu’on cherche à exprimer, il y a forcément déjà une chanson qui existe à ce sujet (source : moi-même pratiquant les statistiques en amateur).
La preuve : “Ne me dis plus tu”, du film “Barnabé”, par Fernandel (et un incroyable accordéoniste).
🎵 Mais rappelle-toi pourtant / Les beaux soirs d’antan
Tu faisais du cheval / Sur le chauffage central
Moi sur le sofa / J’criais à dada
Mais c’est bien fini tout ça 🎵
🧑🎨 Créons, jouons !
Pour conclure, je dirais que cet exercice de se laisser porter par l’aléatoire était très rafraichissant et qu’il a bien calmé mon syndrome de la bonne élève qui prévoit tout à l’avance… l’improvisation guidée, c’est très très rigolo à faire et je vous incite à jouer aussi !
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✍️ Tu as maintenant de quoi faire… y a plus qu’à 🏁
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Alors, et vous ? Il se manifeste comment votre syndrome du bon élève ? Je serai trop heureuse de recevoir le résultat de vos aventures aléatoires sur le chemin de l’indépendance et de la liberté ! N’hésite pas à me les envoyer par mail !
Merci de m’avoir lue ! Si ça t’a plu, n’hésite pas à partager cette Groovy Letter avec tes amis en la leur transférant simplement comme un vrai mail 💖
Je me réjouis de te retrouver bientôt, ici ou là, pour de nouvelles aventures créatives !
N’hésite pas à me répondre : c’est chouette les correspondances, ça sent les vacances 😊🍹 et je réponds à tous les mails, évidemment !
Céline ⭐
*Le Sérif (ou empattement) est une ligne ajoutée à chaque extrémité des caractères. Son origine est inconnue. Une théorie suggère que les empattements proviendraient de la trace laissée par l’outil (plume, pinceau, etc.) lorsque la main s’élève en achevant le geste d’écriture. Les copistes ont ensuite différencié leur style personnel en structurant ces marques, qui sont devenues plus petites, plus systématiques et artistiques. (définition donnée par Adobe dans “La typographie pour les débutants”). En gros, le serif, c’est ce qui donne toute la personnalité à une lettre, quoi