Salut mes p’tit Sérifs* !
Vous lisez le numéro 9 des Groovy Letters (+ déjà 8 numéros bonus envoyés aux abonnés payants qui ont en plus reçu autant de cartes postales et de surprises dans leurs véritables boîtes aux lettres !) et je suis vraiment heureuse de pouvoir m’adresser à vous !
Ici on parle de lettrage, de créativité, de bon son et de joie, alors c’est parti !
En ce moment, je fais une grosse crise de musique folk. Ça arrive assez souvent, puisque j’écoute de la folk régulièrement : entre un live de rock vintage, un album disco, un peu de pop anglaise, de la soul, du rap et de la chanson française (sans oublier la bossa nova et tout le reste), il y a toujours la folk qui s’invite.
Ce matin, j’ai lancé l’album de Terry Callier : “The New Folk Sound of Terry Callier”.
Vous connaissez peut-être Terry par son album “What color is Love”, chef d’œuvre jazz teinté soul ? Moi aussi ! Je l’écoutais souvent et puis, un jour, je suis tombée sur son album folk (qui a pourtant été enregistré avant). Je me souviens parfaitement de la sensation qui s’est emparée de moi quand je l’ai découvert. Comme si Terry avait décidé de s’assoir sous le porche en nous disant : “Viens, on va se raconter nos vies et celles des autres, on va rire, on va pleurer et on aura voyagé sans bouger d’ici”. Comme un genre de retour à la maison, de voyage intérieur, en laissant notre imaginaire s’échapper très loin.
En lançant l’album, j’ai soudain réalisé que ça correspondait parfaitement à mon état d’esprit du moment : je profite du relatif calme pro de la fin d’année pour ranger. Je range ma maison et ça me fait du bien parce que j’en rêvais depuis de nombreux mois, mais je ne trouvais pas le temps. Et là, enfin, je range. Je le fais lentement, et à chaque pièce terminée, je me sens mieux. Parce que ranger son intérieur, sans vouloir faire de psychologie à deux balles, c’est aussi ranger son (for) intérieur.
Je n’applique aucune méthode, je jette certaines choses mais je ne me force pas à le faire. Ce qui compte, c’est surtout de s’y retrouver, d’y voir clair, de respirer. Je tombe sur des souvenirs précieux, sur des moments de vie, ça impose des pauses pleines d’émotions. Non seulement ça fait voyager dans le passé, mais ça ramène aussi très fort au présent. Comme la folk, quoi.
Parmi les trésors inestimables qui sont ressortis du chaos, j’ai retrouvé mon cahier de chansons, celui que j’ai commencé en 1992 : j’avais 15 ans. C’est très rigolo parce qu’il s’est rempli au fur et à mesure et a été complètement rempli environ 4 ans après. Il commence par des chansons recopiées, des chansons qu’on reprenait avec mon tout premier groupe, et puis une vingtaine de pages plus tard il y a les premières chansons que j’ai écrites moi-même (les textes en tout cas) et puis les textes des autres groupes qui vinrent ensuite. On y trouve les écritures de plusieurs personnes, on y rigole pas mal surtout en lisant les chansons anglophones notées à l’oreille à une époque où mon anglais était plus qu’approximatif, on y voit certaines de mes influences musicales et surtout, on repère vite que j’étais déjà très organisée puisque que j’avais fait un sommaire à mon cahier et que j’avais donc numéroté chaque page, haha !
Mon dernier cahier en date est dévoué à la guitare. Ça doit faire 2 ans maintenant que je travaille la guitare sérieusement (et que je remplis donc ledit cahier). Vous l’aurez deviné, je bosse surtout des chansons folk, en picking. C’est compliqué, mais ça commence à être pas dégueu, à tel point que je me suis dit que j’avais atteint un genre de point où je suis satisfaite avec ce que je sais faire (même si la marge de progression est encore immense, évidemment) et que je pouvais me lancer dans un autre nouvel instrument qui me fait de l’œil depuis une éternité : la batterie. Autant je gratouillais depuis des années et je n’ai donc pas commencé la guitare de zéro, autant la batterie, je pars du tout début : alors osons le dire, ça rend humble ! 😅
C’est bien de se sentir débutant. C’est une sensation pas désagréable - bien que déroutante - quand on sait que bientôt, on la surmontera.
🎁 Ce qui compte c’est de partager
Malgré tous les soucis (délicat euphémisme) de l’année qui s’achève doucement, je suis reconnaissante parce que j’ai eu la chance inestimable de partager des moments doux avec des tas de gens tous plus passionnants les uns que les autres.
Je voudrais rendre tout ce bonheur, le partager pour qu’ensemble on le multiplie.
Déjà, je souhaite commencer par remercier toutes les personnes qui d’une manière ou d’une autre m’ont encouragée dans ma pratique artistique. Je suis toujours surprise qu’on puisse trouver un quelconque intérêt à mon travail, tant il est pour moi imparfait à tous points de vue, mais grâce à votre soutien, je commence tranquillement à faire la paix avec cette idée. Certes, il est imparfait, mais il est sincère et je crois qu’il vous parle d’une certaine manière. On partage un truc assez intime pour se retrouver là-dessus, c’est donc très précieux.
Alors merci à toi qui me lis et aussi un merci tout spécial, en vrac, à Lenna, Martine, Julien, Christine, Xavier, Nico, Bastien, Cécile, Francis, Cédric, Marie, Manon, Philippe, Danielle, Bertrand, Nicolas, Eden, Laure-Hélène, Sarah… Ma gratitude est immense !
Cette année, j’ai eu la chance de pouvoir lier de belles relations, faire connaissance avec d’autres artistes avec qui on échange sur nos quotidiens solitaires de freelances. Je vous ai déjà parlé de ceux rencontrés pendant le challenge d’Octobre lors de la dernière Groovy Letter “L’ingrédient qui rend les idées géniales”, et au rayon des passionnés de lettres, comme moi, j’ai aussi eu la chance de pouvoir mieux connaître, discuter et avancer dans ma pratique avec Francis Chouquet (dont la newsletter est d’ailleurs toujours comme une boisson chaude au milieu d’une journée d’hiver) :
Le travail de Francis devient de plus en plus personnel, il perfectionne son style en allant toujours au plus proche de ses valeurs mais aussi des formes qui lui plaisent.
Il a développé une pratique du découpage qui donne des résultats ultra satisfaisants. J’essaye de pratiquer moi aussi dès que je peux parce que ça relance la créativité à tous les coups. Le rapport aux ciseaux et aux papiers colorés, l’immédiateté et les accidents qu’on obtient nous font sortir des “gimmicks”, des habitudes qu’on prend avec nos crayons.
Francis est inspirant de bien des manières, mais également parce qu’il cherche, comme moi, à concilier art et argent. Comment gagner sa vie en pratiquant son art à notre époque ? C’est une question passionnante (bien que souvent désespérante) et les partages de ceux qui ont de l’expérience dans ce domaine sont précieux !
Je pense également à Céline Foissey (que j’ai d’ailleurs rencontrée à un workshop de Francis !), plus connue sous son pseudo Kahlie. On a eu cette année de très chouettes conversations sur nos recherches personnelles, nos envies professionnelles et nos aspirations dans le monde de la lettre. Céline est une éminente calligraphe qui possède elle aussi pas mal de cordes à son arc.
Ses créations personnelles et son immense savoir sur la calligraphie sont absolument enthousiasmants. Et mon petit doigt m’a dit qu’elle allait prochainement lancer des formations en ligne, alors à suivre…
J’aurai encore plein de noms et d’univers géniaux à vous partager, mais je le ferai au fur et à mesure de l’année à venir…
🎙️ Mille façons de partager !
Bien sûr, il y a les rencontres heureuses entre pairs, mais il y a aussi les ateliers par exemple !
Cette année, j’ai commencé à animer des ateliers d’écriture et des ateliers de céramique (à la MJC de Villerupt - 54, toutes les infos sont là) et je dois dire que l’ambiance qui y règne est une récompense en soi !
Puisque ce sont des cours de groupes, il y a cette fabuleuse intelligence collective qui se développe et qui permet d’emmener l’imaginaire toujours plus loin, dans un esprit très safe où tout le monde, je crois, se sent bien et surtout où chacun peut être soi-même à 100 %.
On a aussi vécu des ateliers en ligne hyper marrants et stimulants avec les copains du groupe Discord One Week Drawing, mais je vous en ai déjà parlé maintes fois (l’invitation à nous y rejoindre si vous avez envie de progresser en dessin ou de pratiquer dans une saine émulation est toujours ouverte, envoyez-moi un mot et je vous enverrai une invitation Discord avec plaisir ! Tout y est absolument gratuit, évidemment). On va bientôt reprendre les ateliers en live, dès janvier !
Et puis, il y a aussi ce à quoi je pense depuis une éternité, à savoir : lancer mon podcast !
Alors certes, je n’y suis pas encore tout à fait, mais presque !!! Le projet progresse, le matériel est arrivé dans la hotte du Père Noël (💜), une nouvelle forme de partage va donc bientôt pouvoir prendre forme pour de vrai ! Ouahou ! 🥳
Pour l’instant, j’ai très envie de continuer cet esprit de partage en faisant intervenir des créatifs (artistes ou pas, d’ailleurs, puisqu’on est tous créatifs !), en les interrogeant, afin de nous aider à booster notre créativité.
J’ai très envie de créer une rubrique “courrier des lecteurs” qui serait donc plutôt un “vocal des auditeurs” en soumettant à l’invité.e une question posée par le public. Qu’est-ce que vous en dites ?
Alors voilà, puisque je vous tiens, je vous propose de m’envoyer des questions que vous aimeriez poser à des créatifs ! Des questions que vous vous posez et que vous aimeriez poser à d’autres ! Soyez spécifiques, soyez flous, soyez curieux, soyez vous !
Le concept de mon podcast est très simple : il s’agira de dessiner avec les oreilles. Ouaip, on va parler d’arts visuels mais sans les yeux. Rigolo, non ?
Et puis bien sûr, ça parlera de créativité, de motivation, de doutes, de tout ce qui nous traverse quand on est un créatif, amateur, professionnel ou juste curieux.
🪕 Folk est la voie
En attendant, je repense à toutes ces chouettes rencontres, je rêve à l’avenir aussi avec ce Podcast qui commence à se concrétiser, à mes projets en devenir… et je suis heureuse de pouvoir le faire d’ici, dans ma tanière qui redevient mon centre au fur et à mesure que je le refaçonne alors que j’y reste pour hiberner, tranquille, pendant la trêve des fêtes de fin d’année.
❄️
Il en va ainsi dans la Nature : l’hiver, c’est une période d’hibernation.
On se repose, on reste au chaud, on digère les nouveautés de l’année, on prévoit le futur, on profite des instants présents pour ceux qui ont la chance d’avoir un entourage aimant.
En un mot : on se recentre.
❄️
À mon grand regret, il nous est interdit, en tant qu’humains, de dormir tout l’hiver (ah la la, que je le déplore !), mais on peut tout à fait recréer l’ambiance de foyer qui nous fait du bien et y passer du temps en conscience pour se faire du bien, ranger, préparer l’avenir, rire, pleurer, se reposer, regarder des films, rêver, s’ennuyer même.
Tranquillement. Mettez votre disque doudou préféré (ça marche aussi avec votre playlist favorite), allongez-vous, fermez les yeux et partez pour une expérience d’hibernation qui dure le temps d’un album.
Tel que la folk nous l’enseigne : le plus grand voyage, c’est toutes les expériences des autres qu’on peut se raconter en allant puiser au fond de soi-même.
Quelle aventure avez-vous le plus envie de vivre en 2025 ?
Où vous mènera votre hibernation folk ?
Notez votre vœu pour 2025, celui qui sera apparu clairement pendant votre hibernation folk : gardez-le sous les yeux pendant toute l’année à venir pour vous souvenir de l’exaucer ! Qu’il soit votre guide pour les décisions que vous aurez à prendre pour vous mener vers votre rêve !
Si vous aussi vous souhaitez recevoir un marque-page Kosmik en finition Soft Touch ultra douce (avec un encart spécial au dos pour y noter votre vœu à garder sous les yeux), il sera joint en cadeau pour toute commande passée sur le Shop Kosmik pendant toute l’année 2025 ! D’ici peu, j’y mettrai en vente mes dames en céramique, stay tuned !
🧑🎨 Créons, jouons !
Pour conclure, on se quitte sur une idée créative comme d’habitude ! Je te propose de jouer avec ton hibernation folk :
***
📖 Pense à une histoire que tu aimes (ton livre d’aventure préféré, le texte d’une chanson épique, ton film de Noël favori…)
🌈 Rêve ! Projette-toi à la place du héros de cette histoire… comment vivrais-tu son aventure à sa place ?
✍️ Profites-en un max en imagination et ensuite prends des notes ! Tu as sûrement de quoi écrire (un texte, une chanson, un post pour ton blog…) et/ou dessiner quelques illustrations badass !
***
Merci de m’avoir lue ! Si ça vous a plu, n’hésitez pas à partager cette Groovy Letter avec vos amis en la leur transférant simplement comme un vrai mail 💖
Je me réjouis de vous retrouver bientôt, ici ou là, pour de nouvelles aventures créatives !
N’hésitez pas à me répondre : c’est chouette les correspondances, ça sent les vacances 😊🍹 et je réponds à tous les mails, évidemment !
Céline ⭐
*Le Sérif (ou empattement) est une ligne ajoutée à chaque extrémité des caractères. Son origine est inconnue. Une théorie suggère que les empattements proviendraient de la trace laissée par l’outil (plume, pinceau, etc.) lorsque la main s’élève en achevant le geste d’écriture. Les copistes ont ensuite différencié leur style personnel en structurant ces marques, qui sont devenues plus petites, plus systématiques et artistiques. (définition donnée par Adobe dans “La typographie pour les débutants”). En gros, le serif, c’est ce qui donne toute la personnalité à une lettre, quoi !
Question pour ton podcast, comment continuer à créer malgré les actualités qui nous plombe ?
Mon podcast ( mort-né « les oreilles grandes ouvertes ») avait pour objectif de faire dessiner avec les oreilles aussi ; je visais plutôt une paire adulte-enfant.