✨ L'ingrédient qui rend les idées géniales ✨
Ou comment obtenir des résultats magiques avec littéralement trois fois rien...
Salut mes p’tit Sérifs* !
Vous lisez le numéro 8 des Groovy Letters (+ déjà 7 numéros bonus envoyés aux abonnés payants qui ont en plus reçu autant de cartes postales et de surprises dans leurs véritables boîtes aux lettres !) et je suis vraiment heureuse de pouvoir m’adresser à vous !
Ici on parle de lettrage, de créativité, de bon son et de joie, alors c’est parti !
Je vais tenter à nouveau une expérience de télépathie avec vous !
🔮 Je vois, je vois… Je vois que vous avez un millier de passions, de projets, d’envies, et que la pensée de vous concentrer sur une seule idée pour la mettre en œuvre pourrait vous paniquer, de peur de devoir abandonner le reste sur le bord de la route.
Et je vous comprends ! S’il y a bien un problème incompressible dans ce monde, c’est celui du temps.
Quelle affaire ! Quand on s’ennuie il s’étire comme un chat entre deux siestes, et quand on s’amuse il disparaît comme un cookie qui sort tout juste du four (est-ce qu’il existe une chose dont l’espérance de vie pourrait être encore plus courte ?).
Quand on a des tas de projets, on se sent vite submergé. ll est certain qu’on n’aura pas le temps. Et s’il s’agit d’un projet personnel, alors là, il y a de fortes chances qu’il passe directement dans la case “on verra plus tard”.
Si je me permets d’en parler, c’est que j’excelle dans l’Art du “ah ouais, j’en rêve, mais là c’est impossible ! Par contre, je suis sûre que bientôt ça sera plus calme et que je pourrais m’y coller enfin !”.
Ce qui revient à accumuler des projets toujours plus merveilleux dans un genre de grande pile mentale des trucs-super-à-faire-plus-tard.
“Plus tard”, c’est terrible comme locution, parce que quoi qu’il arrive, on ne l’atteint jamais 😱
Dans ma liste des trucs-super-à-faire-plus-tard, il y a carrément des catégories :
les livres à écrire
les expos à préparer
les albums à composer
les concerts à faire
les partitions à écrire
les logiciels à apprendre
les actions à mettre en œuvre pour l’évolution de mon entreprise (dont la refonte de ce satané site internet qui me colle des tourments d’angoisse rien que d’y penser !)
etc.
La logique voudrait qu’on prenne ces projets par ordre d’importance et qu’on les investisse un par un, l’un après l’autre. Ainsi, on aurait toute une vie pour passer à la pratique et progresser sur chacun de ces projets.
Ça deviendrait ainsi des trucs-super-sur-lesquels-je-suis-en-train-de-bosser.
Il paraît que c’est possible. Si, je vous jure ! J’ai observé des gens qui ont mille projets, qui en choisissent un - oui, un seul ! - et… qui se lancent !
Ça paraît fou et pourtant ! Ça existe !
🔍 Enquêtons sur l’intrigant phénomène des gens qui investissent un unique projet pour de vrai
Il m’est arrivé d’entendre des copains créatifs dire :
“Ah non, en ce moment je ne peux pas démarrer un nouveau projet, j’en ai déjà un en route ! Vivement qu’il soit terminé que je passe au prochain !”.
Bien sûr, quand je tombe sur cette situation qui me semble relever de la Science Fiction, invariablement, je pose des questions ! (je ne recule devant rien pour apprendre et progresser, hein ouais).
“Alors comme ça, tu gères un seul projet à la fois ? (demande-je)
- Bien sûr ! C’est déjà énorme, tu sais le temps que ça prend ?
- Oui, oui, je sais bien…
- Et toi, t’es en où ?
- Alors moi… euh… par où commencer ? Disons que je suis en train de monter une exposition, de travailler sur une saga audio, de réfléchir à deux livres dont un totalement illustré, j’écris aussi des newsletters, je prépare un podcast, je bosse pour mes clients et puis, bon, les weekends je propose des ateliers. Ah ! Et je dois VRAIMENT refaire mon site internet. Enfin, pour dire l’essentiel, quoi. (dis-je en baissant les yeux de honte intersidérale de ma dispersion légendaire)
- Impressionnant ! Où donc trouves-tu toute cette énergie ?”
Et la vérité, c’est que PERSONNE n’a l’énergie de faire tout ça. Donc moi non plus, évidemment. Alors je réponds :
“La vraie question, c’est : comment TOI tu trouves la force de ne te concentrer que sur un seul projet à la fois ?”
La réponse est sensiblement toujours la même :
“On ne fait bien que ce sur quoi on reste concentré. Un projet à la fois c’est la garantie de le mener à bien et de récupérer toute sa concentration pour le prochain. Sans compter que l’énergie n’est pas infinie ! Donc un projet, c’est bien, ça se gère.”
Je trouve ça proprement admirable… et impossible à suivre.
Selon moi, soit tu es monomaniaque, soit tu es foutraque. Ça me paraît compliqué de changer de mode de fonctionnement quand tu es l’un ou l’autre. C’est sans doute envisageable, mais personnellement, j’ai essayé maintes fois, et je n’y arrive pas.
Cependant ! On sait depuis Einstein au moins que reproduire les mêmes actions en espérant un résultat différent est une hérésie.
La citation exacte de Tonton Albert :
“La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent.”
J’ai vérifié à mes dépends un sacré paquet de fois qu’en menant trop de projets, on finit par n’en finir aucun (ou peu), ce qui est fichtrement frustrant et pas du tout satisfaisant.
Donc : comment faire autrement ?
🧭 C’est par où la satisfaction d’être arrivé au bout d’un projet ?
Ah, mes P’tits Sérifs ! Je me creuse la tête sur cette question depuis un bon paquet de temps et cette semaine, j’ai comme entrevu un début de réponse. Voilà l’urgence de cette lettre : je voulais partager ça avec vous !
Vous savez cette longue liste d’idées qu’on a en tête, ou même dans un carnet (voire carrément sur Notion pour les plus organisés d’entre nous), elle vivote là, on passe de l’une à l’autre, on avance un peu, on en abandonne une pour une autre, on y revient, on repart, on butine, sans avoir l’impression de ne rien avancer du tout.
Quand tout à coup…
QUAND TOUT À COUP !
Une de ces idées explose et prend une forme bien plus aboutie. On y a tellement pensé sans avoir l’air de s’y intéresser suffisamment, et pourtant, elle était là, avec toutes ses copines “les-trucs-super-à-faire-pour-plus-tard-quand-j’aurai-le-temps”, en arrière-plan de notre cerveau créatif et alors, enfin, elle éclot !
✨ POUF ! ✨
On se trouve face à elle, ému, étonné même, d’avoir une idée aussi géniale qui n’attendait que son heure pour vraiment pouvoir être mise en œuvre. Oui, jusqu’au bout cette fois !
Ma théorie est donc la suivante : notre pile de trucs-super-à-faire-plus-tard n’est pas une pile inerte, non… C’est un chaudron ! Tout est là, mais il y a besoin de temps pour que ça mijote, que ça se transmute et que ça devienne LA grande idée qui va nous tirer par la manche pour qu’on la réalise JUSQU’AU BOUT, parce qu’elle est mûre pour ça (et nous aussi par la même occasion).
Progresser à peine dans un de ses projets tout en en menant plusieurs d’un coup et en leur offrant la même progression en dents de scie, c’est finalement important. Rien de honteux là-dedans. C’est le chemin nécessaire (pour les foutraques, dont je fais partie) à la germination d’une grande idée.
Une excellente idée, c’est une idée au départ sans doute banale, à laquelle on accorde beaucoup de temps pour se développer.
Les monomaniaques réussissent à faire ça une idée à la fois, les foutraques ont besoin de faire ça sur mille idées à la fois.
Voilà, c’est tout, c’est la seule différence.
Aaaaaaah ! On se sent mieux, là, nan ?
Bon, ça n’empêche pas de se concentrer sur la priorisation, l’organisation, de faire de son mieux pour se canaliser en général au quotidien. Ça simplifie la vie, surtout quand on a l’esprit créatif en ébullition perpétuelle.
Mais ça fera sans doute l’objet d’une autre Groovy Letter ! Haha ! 😉
Pour l’instant, retenons que même si on a l’impression que rien n’avance, tant qu’on reste actif, alors tout progresse, doucement, à pas sourds. Jusqu’au jour où votre idée de départ vous apparaîtra dans sa toute nouvelle forme, sortie de sa chrysalide : vous la reconnaîtrez, vous saurez et votre enthousiasme vous aidera à la mener au bout, elle deviendra instantanément un projet à prioriser coûte que coûte, parce qu’elle sera prête à être aboutie.
Patience, donc. Tout vient à point…
✨ Quand je vous dis que tout est affaire de temps, cette donnée incompressible qui est finalement notre meilleure alliée quand on n’essaye pas de la presser.
Oui, c’est ça l’ingrédient magique qui rend les idées géniales : enfin, y en a deux en fait, l’action et la patience ! ✨
🎧 Aujourd’hui, on écoute : “Right on Time” par The Brothers Johnson
Cette chanson colle impeccablement à notre sujet du jour puisque le refrain dit “In a minute, you’ll be right on time” 😉
🚀 Songs Discovery, l’éclosion !
Bref résumé pour ceux qui auraient loupé les premiers épisodes : sur Instagram, les lundis à 14h en story (et dans la soirée en post sur mon profil) je présente un lettrage que j’ai dessiné sur un extrait de chanson pour vous faire découvrir ladite chanson qui se retrouve sur une playlist YouTube et une playlist Deezer qui s’étoffent donc de semaine en semaine.
Bilan à ce jour : 1 dessin par semaine pendant 25 semaines ! Mais c’est en pause sous cette forme.
Figurez-vous que… la fameuse idée qui s’est développée au long cours et qui a explosé soudainement, l’idée qui était sous mon nez depuis le début et qui est devenue une évidence après tout ce temps… a explosé ! Oui !!! Je vous raconte ?!
Je pataugeais depuis plusieurs années à trouver un bon concept d’exposition… je pataugeais également depuis longtemps pour trouver une bonne idée pour préparer un concert intéressant… Vous le voyez venir, là ?
Quand tout à coup…
QUAND TOUT À COUP !
✨ POUF ! ✨
Ça m’est apparu clairement et limpidement : je vais créer une exposition présentant du lettrage sous un tas de formes encore à définir (mais il y aura de la céramique, de la peinture, du collage, du bois…), avec des extraits de paroles, bien sûr, pour faire découvrir des chansons peu connues, qu’on jouera en live lors d’un concert où les œuvres visuelles seront présentées de manière théâtralisée. On s’y amusera, on y apprendra des anecdotes sur la musique. Pédagogique, fun, visuel, sonore et spectaculaire !
Je suis sûre de moi, cette fois ! C’est vraiment un projet “remarquable”, au sens où il ne devrait pas passer inaperçu : on le remarquera. Et ça me ressemble à 100%. Je suis ultra enthousiasmée par cette idée et c’est ainsi que ça coule de source de m’y consacrer à fond les bananes ! Je ne suis pas pressée, ça prendra sans doute un an ou deux, mais ça vaut le coup !
En agissant en première intention, en tâtonnant, en menant cette idée comme je le pouvais, sous une forme un peu brute, je tenais une partie de mon projet… ça lui a permis de mûrir et maintenant, ce projet va prendre son envol pour de vrai, dans la meilleure formule possible pour moi ! En en faisant un projet complet.
ENTHOUSIASME ENCLENCHÉ ! 😃
C’est précisément ainsi qu’on reconnaît les idées mûres qui vont nous pousser à l’action jusqu’au bout. Enfin, je crois.
Nous, les foutraques, on a bien des projets qui vivotent, mais seulement 2 ou 3 projets (maximum, simultanément) qui prennent tout l’espace et qui nous permettent de mener notre barque jusqu’au bout, parce que c’est ÉVIDENT ! Comme une grande histoire d’Amour : on sait, c’est tout. Alors let’s go !
🎨 Lettering Style Challenge, mon mois d’octobre gue-din !
Le mois d’octobre a été intense puisque j’ai participé au Lettering Style Challenge d’Aurelie Maron. Il s’agissait, comme son nom l’indique, de suivre une liste de styles de lettrage (un style par jour) et de le poster sur Instagram. J’ai donc passé toutes mes nuits d’octobre à dessiner et après ça, j’ai eu besoin de faire une pause 😓.
J’ai fabriqué des cartes infinies à mes abonnés payants (merci beaucoup à vous !!! j’espère que ça vous a amusé d’avoir un peu d’Instagram sur papier !) avec tous mes dessins du mois afin d’immortaliser ce fou challenge.
Au total, j’ai donc dessiné 31 lettrages en un mois tout pile ! Pas sûre de le refaire, mais quelle montagne gravie ! Ça fait du bien de se prouver qu’on peut !
“ouais, mais comment t’as fait pour avoir une énergie pareille ?
- …ben comme je te le disais, personne n’a l’énergie de faire un truc pareil ! Plus jamaiiiiiiis !!! 😭”
Ce que j’ai préféré dans ce challenge, c’est d’avoir pu découvrir des lettreurs super créatifs et encourageants avec qui j’ai pu échanger. On s’est entraidés, on s’est observés, on a appris les uns des autres, on a participé au défi en étant curieux de ce que les autres allaient produire.
Je vous présente 3 de mes découvertes, des artistes à suivre :
Anna S. a suivi le même challenge que moi. De mon côté, j’avais choisi de dessiner les noms des groupes de musique qui ont été marquants dans ma vie (une toute petite partie, hein, je ne pouvais en choisir que 31, ça fait pas beaucoup 😅). Quant à Anna, elle a dessiné des titres de films. Les résultats sont dingues ! Les ambiances des films sont complètement respectées, vraiment cool ! Son compte Instagram : @annikella
Anna Dittmer. Elle a choisi de bosser sur des lettres seules. Ultra impressionnant aussi, en particulier sur le travail des matières et textures. Son Instagram : @ribbitknight
Enfin, j’en profite pour vous montrer le travail de Jérémie Estique qui aura été un excellent compagnon de challenge ! On s’est motivés tout du long pour ne rien lâcher. Il a suivi la liste d’Inktober mais en lettrage. Super style lui aussi, dans un tout autre genre encore ! Son Instagram : @jeremie_ie
🧑🎨 Créons, jouons !
Pour conclure, on se quitte sur une idée créative comme d’habitude ! Alors voici ce que je te propose pour donner le plus de chance à tes idées de devenir LA MEILLEURE IDÉE que tu puisses avoir :
***
✍️ Pense à écrire toutes tes idées, dès qu’elles te viennent (procure-toi un carnet rien que pour ça que tu gardes sur toi, ou alors note-les dans ton téléphone)
📖 Lance-toi : concrétise quelques idées, donne-toi un rendez-vous à toi-même pour tes projets persos dans ton agenda…
🌈 Maintenant, fais confiance au temps. À force de pratiquer tes projets, l’idée la meilleure va bientôt apparaître ! N’y pense pas, tu verras, ça viendra !
***
Merci de m’avoir lue !
Je me réjouis de vous retrouver bientôt, ici ou là, pour de nouvelles aventures créatives !
N’hésitez pas à me répondre : c’est chouette les correspondances, ça sent les vacances 😊🍹
Céline ⭐
*Le Sérif (ou empattement) est une ligne ajoutée à chaque extrémité des caractères. Son origine est inconnue. Une théorie suggère que les empattements proviendraient de la trace laissée par l’outil (plume, pinceau, etc.) lorsque la main s’élève en achevant le geste d’écriture. Les copistes ont ensuite différencié leur style personnel en structurant ces marques, qui sont devenues plus petites, plus systématiques et artistiques. (définition donnée par Adobe dans “La typographie pour les débutants”). En gros, le serif, c’est ce qui donne toute la personnalité à une lettre, quoi !
Je trouve que pour ton nouveau projet, et quand on a 10 000 projets, les cartes mentales et Cartes heuristiques sont un bon moyen de les rendre visibles pour ceux qui ne sont pas dans notre tête.
Et pour nous aussi quelques fois qui ne voyons pas forcément toutes les facettes d’un projet.
Ça permet de paraître plus structuré, et sans doute de l’être un peu aux yeux de ceux à qui nous devons communiquer nos projets
Céline aux 1000 idées.
Mono ou poly ... Chacun fait comme il peut avec ce qu'il est. L'essentiel c'est de s'y retrouver, et je crois que ça y est, tu as trouvé ta route. Elle est faite de multiples sentiers qui aboutiront ensemble à une création mix média.
J'en ai l'eau à la bouche,🤗. Alors marche, cours, vole au gré de ton envie... Le but est bientôt là 👌🤗