Salut mes petits Serifs* !
Quand je vous ai envoyé la toute première Groovy Letter il y a un peu plus de 2 semaines, je vous avais prévenus que je ne m’engagerais pas sur une fréquence d’envoi, préférant privilégier le contenu plutôt qu’un rendez-vous régulier où je ne serais pas sûre d’avoir quelque chose à raconter. Après tout, qui envoie une lettre quand il n’a rien de spécial à dire ? C’est une démarche pour le moins étrange, faut bien le reconnaître. Même la carte postale qui porte sobrement la mention manuscrite “Bisous de St Tropez, où il fait chaud et on mange bien” porte un message. Certes, il n’est pas très fouillé, ni personnalisé, mais il a l’avantage d’être informatif et attentionné. Haha !
Et donc aujourd’hui, je viens vous parler…
… des bienfaits de la deadline 📆
Ca pourrait paraître contradictoire avec mon histoire de newsletter envoyée au feeling, mais ça n’a finalement pas grand chose à voir…
Une deadline, c’est la ligne d’arrivée qu’on se donne (ou qu’on nous donne !) alors qu’on se prépare à entamer un projet. On sait qu’on a tant de jours pour réussir à le mener au bout et quoi qu’il advienne, il faudra bien qu’on y arrive.
Au départ, c’est intimidant une deadline, surtout dans les métiers créatifs.
On se dit : “quoi ? mais si l’inspiration divine ne descendait pas sur moi ? si les dieux de la créativité m’abandonnaient, là, pile au moment où j’ai besoin d’eux ?”.
(Oui, quand je panique, je me transforme en drama queen.)
Et puis finalement, avec l’expérience, on développe tout un process qui nous amène à avoir des idées naturellement, quand il le faut, comme il faut et on atteint nos deadlines dans une sérénité auréolée de la lumière de la sagesse ; mais un phénomène étrange se produit alors : on commence à paniquer quand on n’en a pas, de deadline !
Bah oui ! Une deadline, c’est génial ! C’est le petit coup de pression invisible qui met tout en route : la cervelle qui mouline, les actions qui se mettent en place, le projet qui se construit.
Dernièrement, j’étais inscrite en tant qu’exposante à un marché de l’artisanat et ça me toquait de vouloir y présenter quelque chose de nouveau.
Etait-ce imposé ? Noooooon ! Etait-ce même nécessaire ? Naaaaaaaaan !
Mais quelle genre de créative aurais-je été si je n’avais pas profité de cette fabuleuse opportunité d’auto-pression avec cette DEADLINE qu’on m’offrait sur un plateau ?
Alors j’ai cherché une idée et, bien sûr, j’en ai eu mille. Ce qui est grandement embêtant quand on a que 3 jours devant soi (oui, je m’y suis prise tard, évidemment ! D’abord, j’ai procrastiné, c’est le réflexe number one ! Of course !).
J’ai raconté mes idées à une amie, comme ça, l’air de rien, en ajoutant d’un air dégagé et un peu las : “Ah ! Si j’avais le temps, j’aurais bien fait ça pour le marché… quel dommage qu’il ne reste que 3 jours !”. Et quand j’ai évoqué un fanzine de coloriages, elle a trouvé ça enthousiasmant.
Vous le voyez le piège, là ?
De toutes mes idées, l’une était enthousiasmante pour quelqu’un dont l’avis m’importe.
Argh. Je devais donc… LA RÉALISER !
C’est ainsi que je me suis retrouvée à établir en catastrophe une liste des stars du rock les plus chères à mon cœur (parmi les gens connus : j’ai pensé au potentiel public de mon fanzine), puis :
- en choisir 6,
- dessiner les illustrations comportant des lettrages badass,
- faire la mise en page,
- imprimer (après avoir dépanné mon imprimante !),
- couper,
- plier
- et coller 20 exemplaires de mon tout premier Fanzine.
Et tout ça, en pile 2 jours 1/2.
La deadline + l’enthousiasme de mon amie = une efficacité intégrale sur un projet perso que je n’avais même pas en tête 3 jours avant.
Si vous avez des projets persos en tête, quels qu’ils soient - une toile à finir, une idée à développer, une expo à voir, prendre un jour off pour souffler, repeindre le meuble du salon en rose, réserver dans ce petit resto dont on vous a parlé, écrire un long courrier à un ami - je vous encourage à voir cette newsletter comme un message de l’Univers et à vous fixer une deadline immédiatement.
Inscrivez une date dans vos agendas, là maintenant tout de suite. Je vous attends pour la suite…
C’est fait ?! Bravoooo ! La deadline est posée et vous avez tout mon enthousiasme, alors go !
Si jamais, pour plus d’efficacité, vous pouvez m’écrire (en répondant à ce mail) pour me raconter en détail votre projet afin de bénéficier d’un extra boost d’enthousiasme.

🎂 Songs Discovery a déjà 2 semaines !
Les anniversaires, c’est émouvant, même quand ça ne fait que 2 semaines, hihi !
Je vous en parlais dans la Groovy Letter #1 : j’ai lancé mon projet Songs Discovery sur Instagram il y a déjà 2 semaines, le lundi 8 avril.
Bref résumé pour ceux qui auraient loupé le premier épisode : les lundis à 14h en story (et dans la soirée en post sur mon profil) je présente un lettrage que j’ai dessiné sur un extrait de chanson et je vous fais découvrir ladite chanson qui se retrouve sur une playlist YouTube qui s’étoffera donc de semaine en semaine.

🎧 Aujourd’hui, on écoute : G. Love and Special Sauce
L’occasion est belle de te parler de G. Love (de son vrai nom : Garrett Dutton), originaire de Philadelphie, et de son groupe les Special Sauce, puisqu’ils fêtent les 30 ans de leur premier album éponyme “G. Love & Special Sauce” qui est à la fois un souvenir ému et un disque qui passe régulièrement à la maison, au moins une fois par semaine depuis 30 ans (ça fait plus de 1560 écoutes au cas où tu aurais eu envie de faire le calcul instantanément à l’idée que le calcul puisse être fait).
Au départ, Garett et son pote batteur Jeffrey Clemens étaient un duo, jusqu’à ce que, quelques mois plus tard, ils croisent le chemin du bassiste Jim Prescott. La légende était en marche et moins d’un an plus tard, cet album incroyable sortait !
La première fois que je l’ai entendu, c’était sur ma platine CD, alors qu’un pote musicien de l’époque venait de prononcer cette phrase magique “Faut que je te fasse écouter un truc génial !”.
Il a lancé son CD et le premier roulement de batterie m’a attrapée, j’avais jamais rien entendu d’aussi COOL de toute ma vie. Le mot COOL même me paraissait trop rigide, tant il venait d’être détrôné par la musique la plus COOL du monde entier.
Un mélange de blues rebondissant, de jazz swingant, de hip hop décontracté avec des mélodies imparables et un son qui donne l’impression d’être là, dans la même pièce que les musiciens. Un choc de joie !
Alors bien sûr, il était hors de question que je vive un jour de plus sans posséder ce disque.
Mais à l’époque, trouver ce genre de galette, ça relevait de l’exploit ! Il fallait aller voir son disquaire, le convaincre de retrouver le disque, de l’importer… tout un bazar ! Et problème supplémentaire : ça nécessitait d’avoir des sous.
J’ai opté pour l’option “charme” : “Tu peux me le laisser cette semaine ? Je l’enregistre et je te le rends la semaine prochaine.” *œillade magique irrésistible*
Il va sans dire qu’il n’a jamais été question - pas une seule seconde - que je rende ce disque qui est toujours sur mon étagère depuis donc pas loin de 30 ans.
Quel anniversaire !
Au cas où vous penseriez que j’ai volé ce CD, sachez que vous vous méprenez lourdement : c’était une évidence que ce disque était à moi et qu’il avait atterri dans les mains du mauvais propriétaire. J’ai simplement rétabli l’ordre des choses. Hop, magie et poussière de fée ✨ 😉
Si tu ne peux écouter qu’une seule chanson (l’album est facilement trouvable sur les plateformes d’écoute et sur YouTube) :
écoute la toute première de l’album “The Things That I Used to Do”
et si tu as accroché mais que tu es pressé, écoute “Baby's Got Sauce”.
Normalement, à ce moment là, tu auras envie d’écouter toute leur discographie !
Créons, jouons !
Et pour finir, on ne se quitte pas sans une idée créative à explorer :
***
📖 Choisis deux mots au hasard dans un livre près de toi
🖼️ et trouve un moyen d’en faire un dessin !
***
N’hésite pas à m’envoyer le résultat de ton exploration !
Je vais appliquer cette idée créative ce lundi (le 22 avril) sur le groupe Discord “One Week Drawing” pour notre séance de croquis live qui aura lieu en visio à 18h30.
Si tu as envie de nous rejoindre, on serait trop contents de te compter parmi nous ! Envoie-moi un mail et je te ferai parvenir une invitation. C’est ouvert à tous !
Merci de m’avoir lue !
Je me réjouis de vous retrouver bientôt, ici ou là, pour de nouvelles aventures créatives !
N’hésitez pas à me répondre : c’est chouette les correspondances, ça sent les vacances 😊🍹
Céline*
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*Le Sérif (ou empattement) est une ligne ajoutée à chaque extrémité des caractères. Son origine est inconnue. Une théorie suggère que les empattements proviendraient de la trace laissée par l’outil (plume, pinceau, etc.) lorsque la main s’élève en achevant le geste d’écriture. Les copistes ont ensuite différencié leur style personnel en structurant ces marques, qui sont devenues plus petites, plus systématiques et artistiques. (définition donnée par Adobe dans “La typographie pour les débutants”). En gros, le serif, c’est ce qui donne toute la personnalité à une lettre, quoi !
Hé bien je prends enfin le temps de lire ta newsletter, moi aussi je ne marche qu'à la deadlines auto imposé, sinon je ne ferai rien 🫣. Le coworking via discord marche bien aussi 😊. Je vais essayer ton exercice la semaine prochaine 👍